Eugène – la pâtisserie pour les diabétiques située dans le 17ème – a ouvert il y a un mois une seconde adresse. Implantée à Châtelet, cette deuxième boutique est un tout nouvel espace. Plus grand, plus central et avec une offre plus large sur le sucré (sans sucre!), le salé et le chocolat. Quand Eugène tape dans le cœur de la capitale, les pâtisseries sans sucre tapent dans le cœur de tous les passants.
Christophe Touchet – entrepreneur diabétique – et Luc Baudin – pâtissier-chocolatier ancien Compagnon du Devoir – ont ouvert la Pâtisserie Eugène début décembre 2014. Créer une pâtisserie pour les diabétiques est un challenge, cette maladie touche près de trois millions de personnes en France ; mais la gourmandise de Christophe et le talent de Luc ont permis l’aboutissement de leur projet. Et ce, avec succès.
Située rue Guillaume Tell, Eugène est la première pâtisserie sans sucre. Très vite, elle est devenue la solution pour les diabétiques et la curiosité des gourmands. Mais pour certains, le 17ème arrondissement peut sembler le bout du monde. Quelques mois après l’ouverture, le temps qu’Eugène prenne ses marques et se fasse une notoriété, Christophe et Luc ont décidé d’ouvrir une seconde adresse, dans le centre de Paris.
Si lancer une pâtisserie pour diabétiques était un premier gros défi pour les deux associés, ouvrir une seconde et dans le cœur de la capitale en est un plus gros. Mais le réel défi est celui de tous les jours ; celui de créer des recettes, de fidéliser avec une clientèle, la satisfaire et de se renouveler, sans cesse.
Bien que le désucrage soit inscrit dans les mœurs des pâtissiers de nos jours, il n’est pas chose commune de totalement remplacer le sucre par d’autres alternatives comme le fait Luc chez Eugène. Le résultat est impressionnant. Luc parvient à créer des gâteaux avec de la rondeur, de la franchise et de la longueur en bouche. Dans chacune de ses créations, originalité et gourmandise sont à leur comble.
Par exemple son chou praliné, inspiré du Paris-Brest ; la pâte à chou est faite avec de la farine de lentille et le sucre de coco est utilisé comme alternative au sucre. Le chou, de couleur plus brune que dorée, a un goût plus brut mais n’est pas pour le moins moelleux qu’un chou de recette classique. Quant à la crème pâtissière, celle ci est complètement désucrée et pourtant si onctueuse et gourmande. Enfin, le cœur praliné, dont la légère note salée exhausse les goûts, souligne la gourmandise d’un trait fin et donne l’envie d’en reprendre une bouchée. Point.
Si les pâtisseries de Luc frôlent le parfait gustatif et visuel, il en est de même pour ses chocolats. Chocolatier de formation, Luc réalise de délicieuses tablettes, bonbons de chocolat et pralinés, et cela sans sucre. Aucune mauvaise amertume, mais de la douceur qui fond sous le palais.
Le talent de Luc se révèle par sa technique, sa recherche et sa rigueur ; mais aussi par sa créativité, et sa richesse artistique et culturelle. Luc sculpte le chocolat avec une aisance égale à celle d’un jazzman qui souffle dans sa trompette.
Dans la seconde adresse, celle de la rue des Lombards, une cave à chocolat va bientôt prendre place. Elle sera entièrement dédiée au travail de Luc sur cette matière noble issue de la fève de cacao.
En attendant l’installation de celle-ci et la finition de cette toute nouvelle boutique – qui cherche encore son identité – Luc sera présent sur le Salon du Chocolat. Il y exposera des sculptures et présentera sa nouvelle gamme. Quant à Christophe, il y enseignera sur le diabète à travers des ateliers ludiques, sympathiques et gourmands.
Quand Eugène tape dans le cœur, c’est au nom d’une cause, celle de la gourmandise. Parce qu’un diabétique gourmand, se doit d’être un diabétique content.
Pâtisserie Eugène
11 rue Guillaume Tell 75017 Paris
28 rue des Lombards 75001 Paris
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